Re: Vente maison: Quand donner les clefs?
Certes mais vous décrivez là un cas d'école. C'est comme pour la
ceinture de sécurité. On peut toujours trouver un cas particulier où
elle aura été néfaste mais statistiquement, mieux vaut la porter. Et si
les circonstances sont exactes, cela justifierait normalement un recours
contre la banque, vu les conséquences. Je pense même qu'un appel au
médiateur aurait réglé le problème.
Il n'en reste pas moins qu'acheter avant de vendre est, vu l'état actuel
du marché qui est en baisse rapide et régulière, la manip la plus
dangereuse qui soit (en règle générale).
Mon raisonnement est simple:
1. Vous évaluez votre budget en fonction d'un prix de vente supposé,
calculé à l'instant T.
2. Vous achetez en fonction de ce budget en utilisant un prêt-relais
comme vous le conseillez (et en général, la plupart des acheteurs vont
au maximum de leurs possibilités).
3. Vous mettez en vente.
4. Le temps passe car il ne faut pas rêver de vente rapide de nos jours,
les prix baissent. Et en ce moment, malgré ce que racontent les
"institutionnels", ça chute et vite. Sur ma ville, le prix moyen
constaté du m2 a baissé de 400 euros en l'espace de 7-8 mois.
5. Vous vendez à l'instant T + n mois (si vous vendez) de toute façon
assez largement en-dessous du prix prévu ou de l'estimation faite par
l'agence (dont certaines ont actuellement tendance à remonter les prix
annoncés - manoeuvre puérile).
6. Il ne vous reste plus qu'à éponger la différence entre le prêt-relais
et le prix de vente effectif. Bon courage.
Je vous dis cela parce que des amis ont vécu exactement le
contre-exemple de ce que vous avancez en suivant les étapes ci-dessus.
Résultat, 70 000 euros dans la vue au moment où ils partaient en
retraite. Difficultés à financer cet écart et risque d'avoir à revendre
rapidement et à perte le bien acheté.
Dans un marché à la baisse, à moins que je ne sois devenu sénile avant
l'âge, on vend tôt pour profiter du prix le plus haut et on achète
tranquillement en laissant les prix descendre (si on a le temps). Mais
en tous cas, on ne fait pas le contraire. Non? Vous n'allez pas acheter
des actions quand elles sont au plus haut et attendre gentiment que leur
cote baisse pour les revendre?
Comme je l'ai dit ici et dans un autre fil, la solution est de s'adapter
et de discuter entre vendeurs et acheteurs des solutions intelligentes,
innovantes et satisfaisantes pour tout le monde, en ayant pour objectif
de synchroniser les opérations du mieux possible. Et ce n'est pas parce
qu'untel ou une telle vous dit que les choses "se font d'habitude comme
ceci ou comme cela" qu'il ne faut pas changer ces habitudes. À partir
du moment où ce qui est dans le compromis est légal, nous ne sommes
limités que par notre imagination et notre bonne volonté. Ça s'appelle
se prendre en charge.
Concernant la remise des clés, j'ai signé avec mon vendeur un compromis
qui précise un différé de jouissance qui va lui permettre de mieux gérer
son déménagement et je vais demander à mes acheteurs de m'accorder les
mêmes facilités, ce qui sera une des conditions de la baisse de prix que
je leur consens. Dans les 2 cas, le dépassement du délai de mise à
disposition donnera lieu au paiement d'indemnités précisées dans le
compromis. Et tout le monde est content.
Contrairement à ce que l'on pourrait déduire de ce qui précède, je n'ai
pas acheté avant de vendre car le compromis que j'ai signé précise que
l'achat est lié à la vente de mon bien. Si je ne vends pas, je n'achète
pas. Et il précise également que les prix sont indexés entre eux. Je
baisse mon prix, mon vendeur baisse son prix (avec plancher de sécurité,
évidemment).
--
Patrick
Rappelons à toutes fins utiles que le but principal de l'achat d'une
résidence principale, c'est quand même d'avoir un endroit où vivre...
résidence principale, c'est quand même d'avoir un endroit où vivre...
ceinture de sécurité. On peut toujours trouver un cas particulier où
elle aura été néfaste mais statistiquement, mieux vaut la porter. Et si
les circonstances sont exactes, cela justifierait normalement un recours
contre la banque, vu les conséquences. Je pense même qu'un appel au
médiateur aurait réglé le problème.
Il n'en reste pas moins qu'acheter avant de vendre est, vu l'état actuel
du marché qui est en baisse rapide et régulière, la manip la plus
dangereuse qui soit (en règle générale).
Mon raisonnement est simple:
1. Vous évaluez votre budget en fonction d'un prix de vente supposé,
calculé à l'instant T.
2. Vous achetez en fonction de ce budget en utilisant un prêt-relais
comme vous le conseillez (et en général, la plupart des acheteurs vont
au maximum de leurs possibilités).
3. Vous mettez en vente.
4. Le temps passe car il ne faut pas rêver de vente rapide de nos jours,
les prix baissent. Et en ce moment, malgré ce que racontent les
"institutionnels", ça chute et vite. Sur ma ville, le prix moyen
constaté du m2 a baissé de 400 euros en l'espace de 7-8 mois.
5. Vous vendez à l'instant T + n mois (si vous vendez) de toute façon
assez largement en-dessous du prix prévu ou de l'estimation faite par
l'agence (dont certaines ont actuellement tendance à remonter les prix
annoncés - manoeuvre puérile).
6. Il ne vous reste plus qu'à éponger la différence entre le prêt-relais
et le prix de vente effectif. Bon courage.
Je vous dis cela parce que des amis ont vécu exactement le
contre-exemple de ce que vous avancez en suivant les étapes ci-dessus.
Résultat, 70 000 euros dans la vue au moment où ils partaient en
retraite. Difficultés à financer cet écart et risque d'avoir à revendre
rapidement et à perte le bien acheté.
Dans un marché à la baisse, à moins que je ne sois devenu sénile avant
l'âge, on vend tôt pour profiter du prix le plus haut et on achète
tranquillement en laissant les prix descendre (si on a le temps). Mais
en tous cas, on ne fait pas le contraire. Non? Vous n'allez pas acheter
des actions quand elles sont au plus haut et attendre gentiment que leur
cote baisse pour les revendre?
Comme je l'ai dit ici et dans un autre fil, la solution est de s'adapter
et de discuter entre vendeurs et acheteurs des solutions intelligentes,
innovantes et satisfaisantes pour tout le monde, en ayant pour objectif
de synchroniser les opérations du mieux possible. Et ce n'est pas parce
qu'untel ou une telle vous dit que les choses "se font d'habitude comme
ceci ou comme cela" qu'il ne faut pas changer ces habitudes. À partir
du moment où ce qui est dans le compromis est légal, nous ne sommes
limités que par notre imagination et notre bonne volonté. Ça s'appelle
se prendre en charge.
Concernant la remise des clés, j'ai signé avec mon vendeur un compromis
qui précise un différé de jouissance qui va lui permettre de mieux gérer
son déménagement et je vais demander à mes acheteurs de m'accorder les
mêmes facilités, ce qui sera une des conditions de la baisse de prix que
je leur consens. Dans les 2 cas, le dépassement du délai de mise à
disposition donnera lieu au paiement d'indemnités précisées dans le
compromis. Et tout le monde est content.
Contrairement à ce que l'on pourrait déduire de ce qui précède, je n'ai
pas acheté avant de vendre car le compromis que j'ai signé précise que
l'achat est lié à la vente de mon bien. Si je ne vends pas, je n'achète
pas. Et il précise également que les prix sont indexés entre eux. Je
baisse mon prix, mon vendeur baisse son prix (avec plancher de sécurité,
évidemment).
--
Patrick
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